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POWERPOINT !!! KISS !!! WIN !!!

septembre 22, 2010
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Ça faisait un moment que je voulais vous parler de Powerpoint, cet outil formidable pour débiliser les réunions de travail. Powerpoint : un logiciel indispensable à des mecs qui ont fait 8 ans de commerce en grandes écoles pour dessiner des triangles et inventer des catch-phrases dignes d’un vendeur de saucisson à la sauvette chez Auchan. Mais, dans son grand génie, Goldfish, cet être suprême qui en vaut deux, l’a fait avant moi (cf. Comment gagner à Powerpoint ?, tiens-toi au courant).

Alors j’ai fait appel à Paul Carr. Paul est un journaliste anglais reconverti dans le web-entreprenariat foireux. Paul a écrit l’un des livres les plus intéressants (euphémisme) sur la petite vie du Web de l’après bulle : Bringing Nothing to the Party. Et ouais, même le titre est bien. Voici un extrait en anglais (parce que ça fait chier de traduire).

We didn’t have a presentation.
I didn’t even know where to start. What even goes in these things? There was only one thing for it. I called Sam.
Twenty-four hours later, we were back in the Chandos and I was about to pick Sam’s brains again. I returned from the bar with two pints of Pure Brew, the pub’s premium house beer. It was the least I could do for the man who was, over the next hour or so, going to teach me everything I ever wanted to know about PowerPoint presentations. What Sam didn’t know about PowerPoint you could fit on to, well, a PowerPoint slide.
‘Okay,’ I said, flipping open the brand new Moleskine notebook I’d bought specially for the occasion, ‘tell me everything.’ ‘First up, the secret of a good PowerPoint is K-I-S-S. Keep it simple, stupid. These people see dozens of these fucking things a week. The last thing they want to see is another one. So don’t just write down everything you want to say on the slides and then read them out. That’s the mark of an amateur.’
I was scribbling wildly, trying to write down everything he was saying. Sam grabbed the pen out of my hand.
‘Jesus. Look …’ He wrote right across two pages of the notepad…
‘Keep. It. Simple. Stupid.’
Touche.
‘Okay, do you have any good press quotes about Fridaycities you can use? They’re always handy.’
‘Um… yes, sort of,’ I replied. ‘We had a nice piece in the Guardian the other week. Just saying that the site was launching and that it looked interesting.’
‘Perfect. Did they say anything you can quote?’
‘They described us as « MySpace for adults ».’
Actually, what the Guardian had really said was that we were claiming to be ‘MySpace for adults’. The quote had come straight from our press release.
‘Perfect!’ said Sam. ‘Quote laundering is your friend! Stick that quote on your first slide. Nice and big.’
The lesson continued…
Ça faisait quelque temps que je cherchais un roman un peu marrant sur le Web d’aujourd’hui et ce petit livre est tombé à point nommé. Carr a foiré plusieurs start-up, fondées sur de bonnes idées, globalement parce qu’il aimait trop faire la fête et qu’il était jaloux du succès d’autrui. Un truc auquel la plupart des webards que nous sommes (que vous êtes) pourront facilement s’identifier (merde, moi je me suis identifié, je dois pas être le seul). J’ai moi-même 3 idées pour devenir riche avec des sites complètement mortels, chacun ayant son degré propre de flou légal, mais il me faudrait un dév’ alcoolique et dévoué pour lancer tout ça. J’en connais pas. Too bad.
Bref, lisez Paul Carr, il est marrant, il vous apprendra tout ce qu’il y a de vraiment important à savoir sur le lancement d’une start-up et vous expliquera de quelle façon (ne pas) réussir à concrétiser tout ça. Il vaut 79 Netocrates. Pour le reste : n’oubliez pas cet unique conseil, qui vaut pour à peu près tout, de la littérature contemporaine à Powerpoint en passant par vos putains de réunion de travail avec Roger et Gilbert du marketing départemental : si vous voulez impacter, KEEP. IT. SIMPLE. STUPID.
5 commentaires leave one →
  1. 2goldfish permalink
    septembre 22, 2010 11:20

    Moi j’ai toujours appliqué le Keep It Stupid, ça marche pas mal aussi.

  2. septembre 22, 2010 11:34

    Je garde la référence sous le coude.
    Mais aussi : la photo. C’est du pur génie, cette photo. C’est pas un montage, dis ? Elle me semble bien française. C’est dans votre famille que ça se passe ?

  3. Smorfelt permalink
    septembre 22, 2010 12:14

    La vraie vérité vraie, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule manière de faire ses PowerPoint, selon l’audience et le message à passer.
    Je suis un partisan du 1 slide = 1 message à retenir … ca se rapproche du KISS.

    Mais putain toute la journée je me tape des slides en anglais bourrées d’infos, avec des acronymes incompréhensibles…

  4. septembre 22, 2010 21:24

    Bringing nothing to the party – AMIDOINITRITE?

  5. septembre 22, 2010 23:14

    J’aime bien les acronymes nazes. Genre JDCJDR ou TMTS. Mais c’est dur de vendre des systèmes informatiques pro avec.

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